Généreux don de deux œuvres d’Alexandre Sérébriakoff
La Fondation Sérébriakoff reçoit un généreux don de deux œuvres d’Alexandre Sérébriakoff offerte par la famille de Beistegui, une gouache « Le grand salon de la Rue de Constantine », et une esquisse à l’aquarelle de la bibliothèque néoclassique de l’Ambassade de Grande-Bretagne à Paris.
Cet enrichissement est d’autant plus remarquable que les deux œuvres qu’il comporte sont chacune une marque de l’art de l’artiste. La Vue du salon de la rue de Constantine, résidence parisienne de Charles de Beistegui, résume à elle seule l’effervescence créatrice qu’avait insufflé Charles de Beistegui dans la société parisienne, renouvelant profondément les codes de la décoration intérieure, alors qu’Alexandre Sérébriakoff allait en devenir le chroniqueur privilégié. La Fondation possède une autre vue de cet hôtel donnant sur l’Esplanade des Invalides, Le Salon des Tapisseries, ainsi que cinq vues du château de Groussay et une vue du palais Labia à l’occasion du fameux bal donné par Charles de Beistegui le 3 septembre 1951.
La vue de la bibliothèque de l’ambassade de Grande-Bretagne, non signée, révèle de manière magistrale par une gouache très aboutie le travail de Charles de Beistegui pour l’ambassadeur Duff Cooper, en poste à Paris de 1944 à 1947, et qui renouvela en partie le décor de l’hôtel de Charost, sur les conseils de Daisy Fellows. La fille du duc Decazes, épouse en secondes noces d’un cousin de Winston Churchill, était alors au centre de la vie de la haute société européenne, la fameuse Café Society, et une amie de l’ambassadeur Cooper. Et c’est pour cette société riche et raffinée qu’Alexandre Sérébriakoff réalisera l’essentiel de son œuvre, immortalisant les intérieurs les plus élégants.