Serebriakova, Lanceray et Benois chez Sotheby’s

26 novembre 2024

Ce 26 novembre 2024, les trois portraits de Zinaïda Serebriakova, pastel sur papier, qui ont totalisé plus de 750.000 euros chez Sotheby’s, à Londres, ont suscité beaucoup d’intérêt, tant pour ses qualités d’exécution artistique que pour l’histoire des personnes délicatement représentées en 1924-1925, à Paris. Il s’agit de la famille Youssoupov :

      – portrait de la princesse Irina Alexandrovna, fille du grand-duc Alexandre Mikhaïlovitch et nièce du dernier Empereur russe Nicolas II, qui épousa le prince Félix Youssoupov, en 1914,
      – portrait du prince Félix Youssoupov, l’héritier d’une des plus grandes fortunes de l’Empire russe,
      – et le portrait de leur fille, princesse Irina Félixovna Youssoupov, âgée alors de 9 ans, future épouse du comte Nikolaï Dmitrievitch Cheremetev.
Comme Zinaïda Serebriakova, Félix Youssoupov et sa famille étaient contraints de partir en émigration involontaire après la révolution de 1917. À Paris, ces œuvres étaient parmi les premiers portraits de l’aristocratie russe en exil que Zinaïda avait conçu, alors que, se trouvant loin de sa maison familiale, elle devait trouver les moyens de subvenir à ses besoins et à ceux de ses enfants.

Ce 26 novembre 2024, ces trois portraits ont eu les plus grandes enchères de la vente « Fabergé, Imperial & Revolutionary Art » chez Sotheby’s, suivis par divers œuvres de l’art russe de différentes périodes :

      – de l’art impérial, comme les sculptures du père de Zinaïda, Eugène Lanceray (par exemple, Sviatoslav en route vers Tsargrad, de 1886),
      – à l’art russe en exil, comme les esquisses de son oncle, Alexandre Benois (décor de théâtre pour le ballet Petrouchka, de 1948), et bien d’autres encore.

O.P.

Z.Serebriakova. Portrait de la princesse Irina Alexandrovna.

Z.Serebriakova. Portrait de Félix Youssoupov

Z.Serebriakova. Portrait de Irina Youssoupov

E.Lanceray. Sviatoslav en route vers Tsargrad.