Dans les salles de l’Hôtel Drouot, L’émir de Boukhara par Eugène Lanceray

29 octobre 2025

Ce 29 novembre 2025, une œuvre d’Eugène Lanceray, père de Zinaïda Serebriakova, a été adjugée à 77.280 euros (avec frais) lors d’une vente organisée par l’étude Beaussant Lefèvre & Associés, sous le numéro 260.

Ce bronze non daté, cité dans le catalogue de la vente comme «cavalier circassien», est en fait l’une des productions tardives de L’émir de Boukhara par la fonderie Susse Frères, après la mort du sculpteur, vraisemblablement vers 1907.

Selon Pierre Cadet (Susse Frères, 150 years of sculpture, Paris, 1992), L’émir de Boukhara, «vêtu d’un magnifique kaftan brodé, coiffé d’un large turban, doté d’un sabre courbe à son côté et monté sur un cheval richement caparaçonné, fait penser aux princes des Milles et une Nuits».

Et Geoffroy Walden Sudbury (Evgueni Lanceray, le sculpteur russe du cheval, Lausanne, 2006) précise le contexte de la création de cette œuvre: «C’est en 1868, lors d’une des campagnes expansionnistes de l’armée russe en Asie du Sud-Est, que Boukhara, une des villes de la Route de la Soie située à quelques kilomètres à l’est de la Mer Caspienne, est tombée. L’émirat devint dès lors un protectorat autonome, en titre du moins car l’émir avait son palais à Saint-Pétersbourg même. Il lui était alors loisible de se faire faire un portrait en tenue orientale par un artiste russe».