Une famille d’artistes

La famille Benois-Lanceray, dont sont issus les artistes Eugène Lanceray, Zinaïda Serebriakova, Alexandre et Catherine Sérébriakoff, est une véritable dynastie artistique, dont les origines remontent à l'âge d'or de la culture russe. Et dans l'histoire de l'art, c'est l'une des plus longues, s'étalant sur huit générations, et des plus prolifiques avec plus de 50 artistes et architectes en son sein. Les liens de parenté entre les familles formant cette dynastie - la famille italienne Cavos et les familles françaises Benois et Lanceray, qui se sont retrouvées en Russie à la fin du XIXe siècle - tissent un arbre généalogique et artistique au coeur de la création européenne.

Cet héritage familial, combiné à l’amour du pays où elle est née et où elle a grandi, a sans aucun doute influencé Zinaïda Serebriakova dans sa conception du monde et de son œuvre, d’abord à Saint-Pétersbourg, puis, après la révolution de 1917, à Paris, où elle s’installa en 1924. En regardant les tableaux emblématiques de Serebriakova tels que Moisson ou Blanchiment de la toile, et les portraits de paysans peints au domaine des Lanceray à Neskoutchnoïe, dans l’Empire russe, il est difficile de croire que leur auteur était d’origine française et italienne.

Les ancêtres de Zinaïda Serebriakova née Lanceray, du côté paternel, étaient originaires de France. Son arrière-grand-père, Paul Lanceray (1786-1826), officier de l’armée napoléonienne, épousa, alors qu’il se trouvait en Russie après la campagne de 1812, la baronne Olga von Taube (1796-1876), descendante d’Allemands des pays baltes. Tous ses petits-enfants étaient doués pour le dessin, mais le premier à se consacrer entièrement à l’art fut le célèbre sculpteur Eugène Lanceray (1848-1886), père de Zinaïda.

En 1874,  Eugène Lanceray épousa une jeune artiste également d’origine française, Catherine Benois (1850-1933), qu’il avait rencontrée à l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg. Son grand-père, Louis Jules Benois (1770-1822), s’était installé en Russie en 1794. C’est ainsi que les deux illustres familles Lanceray et Benois se sont unies.

L’arbre généalogique ci-dessous est volontairement limité aux membres ayant exercé une activité artistique. Cliquez sur le portrait d’un membre de la famille pour en apprendre davantage (navigation ordinateur uniquement).

Les artistes de la collection

Lors de la création de la Fondation, Catherine Sérébriakoff a constitué à son profit une collection de plus de 470 oeuvres, constituée pour une grande part de peintures, pastels et gouaches de sa mère Zinaïda Serebriakova, mais également d'une vingtaine d'oeuvres de son frère Alexandre Sérébriakoff ainsi que de deux sculptures de son grand-père Eugène Lanceray. Cet ensemble constitue le cœur de la collection de la Fondation et l'activité de la Fondation leur est principalement consacrée.