Alexandre Sérébriakoff
Александр Борисович Серебряков
(1907, Neskouchnoïe – 1995, Paris)
Fils de Boris Serebriakov (1882-1919) et Zinaïda Sérébriakova (née Lanceray, 1884-1967).
Peintre.
Il passe son enfance à Saint-Pétersbourg et dans le domaine de Neskouchnoïe en Ukraine. De 1918 à 1920, il habite à Kharkov puis à partir du mois de décembre 1920, à Petrograd.
Il apprend le dessin auprès de sa mère Zinaïda Serebriakova et des artistes de sa famille et suit les cours de l’Institut supérieur d’Art et de Technique (Vkhoutein, ancienne Académie des Beaux-Arts).
En juillet 1925, il rejoint sa mère à Paris.
De 1926 à 1929, il travaille essentiellement comme illustrateur pour l’édition et la décoration : il crée des projets d’abat-jours ornés de vues de Paris et d’autres sujets, illustre des livres, magazines, guides, pratique la gravure – estampes avec vues de Paris, étiquettes, titres, cartes postales, timbres et cartes de visite. Dans les années 1930, il reçoit la commande d’une série de cartes géographiques pour la décoration d’expositions au Musée des Arts Décoratifs et pour l’Exposition coloniale de 1931 au Musée des Colonies à Paris.
En tant que scénographe, il coopère avec son oncle Alexandre Benois. Il réalise les décors des pièces de Boris Kochno avec Nicolas Benois et Christian Bérard. En 1946, il réalise les décors du ballet La Sylphide pour le théâtre des Champs-Elysées.
Entre 1928 et 1940, sous la direction de Pierre Shildkneht, il travaille principalement pour le cinéma, réalisant maquettes et arrière-plans de décors.
En 1936-1937, il conçoit avec sa mère le décor de la villa du baron Jean-Henri de Brouwer en Belgique.
Il peint des paysages de Paris, des régions de France, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Autriche, Italie, à l’aquarelle et à la tempera. Il se passionne également pour la photographie.
Dès les années 1940, il se fait une spécialité de « portraits d’intérieurs », particulièrement détaillés et précis, de domaines et châteaux de France et d’hôtels particuliers parisiens. Il relate à travers des albums qui lui sont commandés les bals les plus fameux de l’époque, tels que le bal du palais Labia à Venise en 1951, ou le bal oriental de l’hôtel Lambert en 1969, conçoit le décor de boutiques et de maisons ; sur certains chantiers, il pratique l’art du trompe-l’œil ; il conçoit l’encadrement d’icônes pour la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky à Paris.
Directeur de la Société de conservation du patrimoine culturel russe à l’étranger (1978). Décoré de l’Ordre des Arts et des Lettres (1994).
Il est enterré avec sa mère et sa sœur au cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois.
Auteur: © Pavel Pavlinov Lanceray Illustration: Portrait d’Alexandre Sérébriakoff par Zinaïda Serebriakova (1938)
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la collection de la Fondation Sérébriakoff