Eugène Lanceray

Père de Zinaïda Serebriakova.

Sculpteur. Membre libre honoraire de l’Académie Impériale des Beaux-Arts (1876). Membre de la Société moscovite des Amateurs d’Art (1879).

Dès 1861, il vit à Saint-Pétersbourg, où il termine la faculté de droit de l’Université (1870). Il étudie dans des ateliers de sculpteurs (dont N. Lieberich) et dans des classes figuratives de l’Académie Impériale des Beaux-Arts. En 1867 et en 1876, il étudie la fonte à Paris.

Il travaille principalement en petit format, créant plus de 150 figurines animalières et de genre et représentant essentiellement chevaux, cavaliers et scènes de vie des différents peuples observés lors de ses fréquents voyages dans le Caucase du Nord, Géorgie, Crimée, Petite Russie, et dans  les provinces de Riazan, d’Oufa et d’Orenbourg, et aussi en Algérie en 1883.

La série des statuettes de chevaux de différentes races témoigne d’une profonde connaissance de leurs caractéristiques et allures. Il crée également des œuvres sur des thèmes historiques (notamment les événements de la guerre russo-turque de 1877-1878), les portraits et les sculptures équestres (grande-duchesse Marie Feodorovna, 1870-74, empereur Alexandre II, 1882, M. Skobeleff, 1882). Parmi les compositions sculpturales les plus célèbres : Cosaque après le combat (1873), Cosaque disant adieu à une jeune cosaque (les années 1870), Kirghize à l’aigle royal (1876), Sviatoslav sur la route de Tsargrad (1886). Il développe également la conception sculpturale des objets d’art décoratif (encriers, montres, chandeliers, cendriers, vases et autres).

La plupart des œuvres sont coulées en bronze (par exemple à la fonderie de F. Chopen), d’autres en argent. Il existe quelques moulages augmentés en France (à Menton), en Azerbaïdjan, en Grèce et aux Etats-Unis. Ses sculptures ont été exposées à Saint-Pétersbourg (Académie Impériale des Beaux-Arts), à Moscou (Exposition pan-russe de l’Art et de l’Industrie en 1882), aux Expositions Internationales de Londres (1872) et de Philadelphie (1876), aux Expositions Universelles de Vienne (1873), de Paris (1878) et d’Anvers (1885).

En 1874, il épouse l’artiste-peintre Catherine Benois (1850-1933). En 1884, il achète le domaine de Neskoutchnoïe dans la province de Koursk (la région de Kharkov en Ukraine).

Il a 6 enfants : Eugène Lanceray (1875-1946, peintre), Nicolas Lanceray (1879-1942, architecte), Sophie Daniel (1880-1966), Catherine Zelenkova (1882-1921), Marie Solntseva (1883-1962) et Zinaïda Sérébriakova (1884-1967, peintre).