Domiciliée à Paris, la Fondation Sérébriakoff, reconnue d’utilité publique depuis 2007, a pour but de préserver et mettre en valeur l’œuvre des artistes de la famille Sérébriakoff-Lanceray, Zinaïda Serebriakova, Alexandre Sérébriakoff, Catherine Sérébriakoff et Eugène Lanceray, à travers le fonds qu’elle possède et les actions qu’elle mène.
L’artiste-peintre Zinaïda Serebriakova, fille du sculpteur Eugène Lanceray et de l’artiste-peintre Catherine Benois, était issue de ces deux familles d’origine française installées dans l’Empire russe dès la fin du XVIIIe siècle. Née en 1884, elle émigra à Paris en 1924, où elle résida jusqu’à son décès en 1967. Deux de ses enfants qui avaient pu la rejoindre, Catherine et Alexandre Sérébriakoff, furent également des artistes-peintres reconnus, notamment pour leur talent de portraitistes d’intérieurs.
Au début des années 2000, Catherine Sérébriakoff, unique héritière des œuvres conservées de l’atelier de Zinaïda Serebriakova depuis le décès de son frère Alexandre en 1995, entreprit avec l’aide de Paul Brun de Saint Hippolyte des démarches auprès du ministère de l’Intérieur en vue de créer une fondation de droit français, afin d’assurer la protection morale et artistique des œuvres de la famille Sérébriakoff.
Une première structure fut créée en juin 2002, abritée au sein de la Fondation du Patrimoine. Le 17 septembre 2003, des démarches en vue de la reconnaissance d’utilité publique sont entreprises, parallèlement au désengagement amiable d’avec la Fondation du Patrimoine
Le 6 juin 2005, Catherine Sérébriakoff donna à la Fondation la nue-propriété d’un ensemble de 472 œuvres par Zinaïda Serebriakova, Alexandre Sérébriakoff et le sculpteur Eugène Lanceray. Elle en conservera l’usufruit à son domicile, 31 rue Campagne Première, à Paris (XIVe) jusqu’à son décès, le 22 août 2014.
Par décret du 13 novembre 2007, après avis favorables du ministre de la Culture et du Conseil d’Etat, le Premier ministre reconnut la Fondation Sérébriakoff comme établissement d’utilité publique, et en approuva les statuts.
La Fondation Sérébriakoff remercie ceux qui ont contribué à sa genèse et à son développement : Paul Brun de Saint Hippolyte † ; Brigitte Pérouse de Montclos †, présidente de la Fondation de 2008 à 2018 ; Youri Troubnikoff † ; Wladimir Troubetzkoy † ; Alexandre de Heering † ; Catherine Lanceray-Pavlinov ; Jean-Paul Jacquot ; Arnaud Ramière de Fortanier ; Charles de Rose.
Le Conseil d’administration à ce jour :
- Président : Bertrand Rondot, conservateur général du patrimoine au château de Versailles
- Vice-présidente : Isabelle Beistegui de Gourcuff, administratrice du château de Rambouillet
- Trésorier : Nicolas Loire, ingénieur en contrôle de projet
- Secrétaire : Olga Pavlinova Lanceray, docteur en géographie (Université du Luxembourg), fille de Catherine Lanceray
- Catherine Lanceray, historienne, artiste-peintre, arrière-petite-fille du sculpteur Eugène Lanceray et fille du peintre Eugène Lanceray
- Anastasia Nikolaeva, artiste-peintre, arrière-petite-fille de Zinaïda Serebriakova et fille du peintre Ivan Nikolaev
- Pavel Pavlinov Lanceray, docteur en histoire de l’art (Università Ca’Foscari, Venise), fils de Catherine Lanceray
- Irène Zaiontchec, juriste, ancienne attachée près de l’Ambassade de France en Russie
- Représentante du ministre de l’Intérieur : Dominique Dalmas, inspectrice générale de l’administration honoraire
- Représentant de la ministre de la Culture : Pierre Provoyeur, conservateur général honoraire du patrimoine
L’objet statutaire de la Fondation :
« 1°/ assurer la conservation, c’est-à-dire l’intégrité physique, ainsi que la protection artistique et morale des œuvres, dont elle est ou sera propriétaire, de Zinaïda, d’Alexandre et Catherine Sérébriakoff et d’Eugène Lanceray, père de Zinaïda, ce patrimoine étant représentatif de la mémoire réciproque des cultures française et russe.
2°/ assurer la mise en valeur et la divulgation au public de l’ensemble de ce patrimoine.
3°/ contribuer à la mémoire à la fois française et russe de la famille Sérébriakoff-Lanceray.
4°/ faciliter l’élaboration d’un catalogue raisonné de l’ensemble de l’œuvre familiale.
5°/ pérenniser ce patrimoine. »
– Acte de donation du 6 juin 2005 –